Ça fait longtemps que j’écris un post là, mais je vous promets, il y a une bonne raison: j’étais après finir mon mémoire de maîtrise. Cependant, asteur que c’est déposé, je peux parler un peu pour ça que j’ai fait.1

Parce que j’ai mis en œuvre l’analyse des réseaux sociaux pour détecter des communautés dans l’étude, j’avais peu de motivation à trier les sujets selon des variables sociales comme l’ethnie, la race, la religion, etc. En fait, je n’aurais pas pu le faire si je le voulais, parce que j’ai recueilli un corpus de quelque 200 mille personnes. Finalement, la seule variable que je peux appeler une variable sociale que j’ai usée, c’était le numéro de la communauté à équelle appartenait le sujet.

L’avantage de cette situation, c’est que j’ai complètement évité d’imposer des stéréotypes aux sujets ou de minimiser les différences entre leurs identités en évitant de les classer parmi d’autres personnes d’ailleurs. Un exemple typique du problème dans la sociolinguistique est la variable de race. Des études célèbres, comme celles à Labov (1966) et à Wolfram (1969), ont classé leurs sujets selon leurs races, ça fait qu’on arrive à en identifier comme afro-américains, par exemple. Quand même si ces sujets ne restent pas ensemble ni n’interagissent, eux devient forcément considérés comme constituant un même groupe. À partir de ce regroupement, les diverses identités de ces groupes sont minimisées.

Ce problème a déjà été reconnu dans la sociolinguistique, et plusieurs solutions ont été proposées, principalement la mise en œuvre du concept des communautés de pratique et plus de dépendance à l’auto-identification. Par exemple, dans l’étude à Bucholtz (1999), elle a étudié un groupe que ses membres elle a identifié à partir d’une activité: le fait d’être membre d’un club. Malheureusement, elle a appliqué une étiquette aux membres de ce club; elle les a appelés des «nerds». Ce nom les relie à des nerds d’ailleurs, peu importe les différences entre ce groupe et les autres groupes de nerds. Elle n’a pas pu éviter de minimiser l’identité du groupe qu’elle a étudié par la simple mise en œuvre du concept des communautés de pratique. Également, Eckert (2000) a dépendu de l’auto-identification de ses sujets comme «jock» ou «burnout», mais on arrive au même problème: quand même si les sujets s’identifient, ça peut choisir des étiquettes qui les relient à des groupes lointains. Il existe sûrement des jocks ailleurs, mais ces autres jocks peuvent différer fortement des jocks dans l’étude à Eckert. Ça fait qu’on ne peut pas éviter de minimiser les identités par la simple dépendance à l’auto-identification, non plus.

Dans mon mémoire, j’ai identifié les communautés simplement par des numéros, ça fait que je n’ai jamais classé les sujets parmi des groupes à équels ça n’appartenait pas. Le fait que j’ai usé l’analyse des réseaux sociaux pour détecter automatiquement ces communautés m’a permis d’éviter plus facilement d’appliquer des étiquettes aux sujets qui pourraient minimiser leurs identités, mais c’est possible dans n’importe quelle étude, quand même si les chercheurs emploient les variables sociales classiques. De la même manière qu’on anonymise les identités des individus, on peut anonymiser les identités des groupes à l’étude. Quoifaire il faut connaître que les races dans une étude sont «noir» et «blanc» ou que les religions sont «juif» et «catholique»? Si un chercheur s’intéresse à la manière que ses sujets font face aux stéréotypes qui sont pertinents à leurs vies, ça c’est une affaire, mais la plupart des études variationnistes ne s’occupent pas de cette question, ça fait que la plupart des études peuvent faire davantage pour protéger les peuples défavorisés.


1. Pour ceux qui ne connaissent pas le thème de mon mémoire, j’ai effectué une analyse de l’usage de la variable linguistique (lol), constituée de lol, mdr, etc., sur Twitter.


Bucholtz, M. (1999). «Why Be Normal?»: Language and Identity Practices in a Community of Nerd Girls. Language in Society, 28(2), 203–223. https://doi.org/10.1017/s0047404599002043

Eckert, P. (2000). Linguistic Variation as Social Practice: The Linguistic Construction of Identity in Belten High. Madlen, MA: Blackwell Publishers, Inc.

Labov, W. (2006). The Social Stratification of English in New York City (2e éd.). Cambridge, Angleterre: Cambridge University Press. (Publié pour la première fois en 1966)

Wolfram, W. (1969). A sociolinguistic description of Detroit negro speech. Washington, D.C: Center for Applied Linguistics.